L’alcool est une des principales sources d’accidents routiers. Ses effets sont dangereux. En effet, la conduite en état d’ivresse cause aujourd’hui le tiers des accidents mortels avec près de 3 décès et 10 blessés en moyenne par jour et rien qu’en France. La conscientisation des automobilistes est donc de mise pour leur faire adopter un comportement sobre et responsable. Aux moyens des éthylotests anti-démarrage, cet objectif peut être atteint. Mais comment cet équipement fonctionne-t-il ? Quels sont ses avantages ?

EAD : un système vulgarisé et indispensable

L’EAD pour éthyloteste anti-démarrage est un outil connecté au système de démarrage d’un véhicule et fonctionnant comme un éthylotest classique. Il bloque automatiquement l’allumage du moteur si le taux d’alcoolémie descellé, via l’air expiré dans l’appareil, excède le seuil légal. Ce dispositif a déjà été employé depuis plusieurs années en Europe et dans le Nord-Américain en l’occurrence. L’EAD contribue à la limitation des risques d’accidents en lien à l’alcoolisme. Il peut être acheté ou loué selon les besoins du propriétaire du véhicule ou la durée de la sanction de ce dernier, mais son installation demeure aussi à sa charge. Puisque l’EAD est un équipement homologué, seul un technicien agréé par la préfecture peut l’installer. Un contrôle annuel de l’équipement, dont le justificatif peut être requis en cas de contrôle routier des forces de l’ordre, doit être effectué par un établissement agréé.

EAD : quelles en sont les spécificités ?

Intégré directement au circuit de démarrage du véhicule, l’EAD empêche celui-là de fonctionner, mais ne peut pas couper le moteur en cours de route. C’est au moment de l’installation de l’éthylotest anti-démarrage dans le véhicule qu’est paramétré le taux d’alcool à mesurer. Ce taux est de 0,1 mg/l à 0,25 mg/l d’air selon le permis pour les installations obligatoires suivant décision de justice et de 0,1 mg/l pour les autocars. Le conducteur est donc obligé de souffler dans le dispositif une première fois à chaque démarrage. Le moteur s’allume si le taux enregistré est en-dessous du seuil autorisé. Puis, par un signal de l’EAD, celui qui est au volant doit de nouveau effectuer le test dans un délai de 5 à 30min pour s’assurer qu’il n’était pas dans une phase d’alcoolémie ascendante et/ou confirmer que le premier test n’a pas été fait par une autre personne. Néanmoins, les éthylotests placés en autocars n’exigent pas ce deuxième examen.

EAD : à qui sont-ils destinés ?

L’installation de l’éthylotest anti-démarrage est obligatoire pour les automobilistes soumis à une interdiction de circulation en véhicules non pourvus de cet équipement. Cette disposition touche particulièrement les personnes ayant commis des délits de fuite conséquents à un accident, des infractions en conduisant sous l’emprise de l’alcool, des homicides involontaires ou des blessures suite à une conduite en état d’ivresse. En France, un EAD homologué est aujourd’hui obligatoire dans le transport en commun. Dans une démarche volontaire, les véhicules industriels peuvent également en être équipés sans agrément. Pour les véhicules touristiques, il peut être imposé selon décision de justice.